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Coronavirus : même dans le cluster de Crépy-en-Valois, il n'y a pas d'immunité collective

Mathieu Charrier, édité par Ugo Pascolo . 2 min

Europe 1 révèle jeudi le résultat d'une étude menée par l'Institut Pasteur sur le premier cluster de coronavirus en France, la commune de Crépy-en-Valois. Les chercheurs ont notamment découvert que le risque d'une contamination familiale était relativement faible, ce qui est de mauvais augure pour avoir une immunité collective. 

Elle a été le premier foyer de l'épidémie de coronavirus en France. La commune de Crépy-en-Valois, dans les Hauts-de-France, a été la première à compter un décès français à la suite du Covid-19, un enseignant de 60 ans . Europe 1 vous révèle en exclusivité ce jeudi les résultats d'une étude épidémiologique menée auprès de 661 personnes par l'Institut Pasteur au sein du lycée et dans l'entourage des lycéens, qui indique notamment que le risque d'une contamination familiale est assez faible.

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Peu de risques d'une contamination familiale

Si les conclusions de cette étude révèlent que 41% des lycéens et enseignants de l'établissement ont été infectés par le virus, elles montrent aussi que seulement 17% des parents des lycéens concernés, et 21% de leurs frères et sœurs, ont été contaminés pas le Covid-19. En vivant sous le même toit, le risque de contamination est donc assez faible. "Même dans l’entourage familial, à une époque où on ne savait pas que le coronavirus circulait et donc sans précautions particulières, on passe de 10 à 20% de personnes infectées", souligne au micro d'Europe 1 Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'institut Pasteur et membre du conseil scientifique qui a mené cette étude. 

Seulement 10% de personnes contaminées dans un cluster

Si le delta de 10% de personnes contaminées entre les familles des lycéens atteints et les autres peut sembler une bonne nouvelle, c'est en réalité de mauvais augure pour l'immunité collective . "La propension de personnes infectées à la fin de la première vague n’est pas si élevée que ça. On est en tout cas très loin des 66% nécessaires pour avoir une immunité de la population", commente le spécialiste. 

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Cette étude confirme aussi que les femmes sont autant touchées que les hommes par le virus, ce qui corrobore un bilan  de Santé publique France publiés la semaine dernière , et aussi que les personnes âgées sont plus susceptibles de développer une forme grave. Mais l'Institut Pasteur prouve surtout que la perte du goût et de l'odorat est bel et bien un symptôme du Covid-19, dans 9 cas sur 10

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