C’est un sondage qui permet de connaître l’opinion des Français en matière d’immigration. Pour Europe 1, Le Journal du dimanche et CNews, l’institut CSA a consulté les Français alors que le gouvernement cherche à faire aboutir son projet de loi immigration. À la veille de la Commission mixte paritaire qui réunira sept députés et sept sénateurs, l’enseignement de cette enquête d’opinion est clair : les citoyens réclament à une très large majorité des mesures fortes en matière d’immigration.
Les Français réclament des mesures fortes et fermes
Sur l’immigration, l’opinion ne souffre d’aucune réserve : les Français attendent des mesures fortes et fermes. Près des trois quarts des citoyens (73%) estiment qu’en matière d’expulsions la sécurité de la France doit primer sur les droits individuels des étrangers. Le droit français doit aussi selon eux primer sur le droit européen : 67% des Français le pensent. Et si le gouvernement, avec son projet de loi, veut faciliter la régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension, 65% des sondés souhaitent au contraire freiner l’immigration de travail. Même les électeurs du parti présidentiel Renaissance partagent largement cet avis, à 59%.
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Au sujet du droit du sol, les citoyens ont également une opinion tranchée : 60% des Français jugent qu’il faut arrêter l’acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents étrangers. Seuls les électeurs des partis de gauche soutiennent encore cette disposition. Enfin, interrogés sur l’accord franco-algérien de 1968 qui favorise l’immigration algérienne en France, les Français souhaitent qu’il soit rompu : 71% des sondés considèrent qu’il faut y mettre fin.
"Des valeurs très différentes"
"Très clairement, je demande plus de fermeté de la part du gouvernement français. Et quand on voit que la justice est assez laxiste avec beaucoup d'étrangers qui sont responsables des pleins d'agressions, de viols, de meurtres, etc.", déplore un jeune interrogé au micro d'Europe 1. "On donne un droit du sol à des personnes qui ont des valeurs très différentes. Est-ce que c'est nécessaire de leur donner cela ?", s'interroge pour sa part un retraité.
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De son côté, ce jeune homme pense que la formation à son rôle à jouer dans l'immigration. "J'ai rarement vu un livreur qui s'appelait Guillaume. C'est souvent quelqu'un issu de l'immigration. Si on orientait ces gens-là, qu'on leur proposait des formations dans ce genre de métier, qui peut leur permettre de se financer et de survivre, on aurait moins de soucis et l'immigration ne serait peut-être même pas un sujet", souligne-t-il.