Les femmes en situation de précarité auront accès aux protections périodiques gratuitement en 2020. Le gouvernement a décidé de lancer cette distribution gratuite à titre expérimental, ont annoncé mercredi soir les cabinets de Marlène Schiappa et Christelle Dubos, s'appuyant sur deux rapports parlementaires qui s'attaquent à la question parfois tabou des protections périodiques, qui peuvent être à l'origine de graves chocs toxiques. "Cette expérimentation va vraiment permettre à toutes ces femmes aujourd'hui et à l'avenir de vivre leurs règles dignement", a estimé Tara Heuzé Sarmini, présidente de l'association Règles élémentaires, jeudi sur Europe 1.
1,7 million femmes souffrent de précarité menstruelle
De nombreuses associations militent depuis des années pour que toutes les femmes aient accès à des protections hygiéniques. Et le message a enfin été entendu par le gouvernement. "On est ravis parce qu'on défend la gratuité dans certains lieux clefs depuis qu'on existe", s'est félicitée Tara Heuzé Sarmini. Elle a rappelé qu'en France aujourd'hui, "encore 1,7 million de femmes souffrent de précarité menstruelle : des étudiantes, des prisonnières, des sans abri".
Dans leur rapport, les députées préconisent l'installation de distributeurs de protections menstruelles dans certains lieux publics, auxquels les femmes sans domicile pourraient avoir accès grâce à des cartes prépayées. Parmi leurs 47 recommandations, figurent aussi des mesures pour lutter contre le manque d'information sur le sujet, notamment dans les collèges, ou par des informations claires de la part des industriels sur l'utilisation de certaines protections et le risque de choc toxique.