A Paris, la rue Saint-Jacques dans le Ve arrondissement panse lentement ses plaies. Deux jours après l'explosion du numéro 277, certains riverains ont pu regagner leur logement. Pour les autres, ça prendra des mois car les bâtisses les plus proches de la catastrophe ont été fragilisées. Le blast, l'incendie et l'effondrement partiel du bâtiment ont blessé 50 personnes, dont six sont encore entre la vie et la mort. Une femme est également toujours à rechercher dans les décombres.
GRDF est propriétaire des colonnes
Mais pourquoi ce petit immeuble a-t-il explosé ? Selon certaines personnes, une forte odeur de gaz se faisait ressentir peu avant l'explosion. Les enquêteurs privilégient également la piste de la fuite de gaz. Mais qui est responsable des réseaux qui alimentent les immeubles parisiens? Les copropriétés? Ou alors GRDF?
"La propriété des colonnes de gaz, c'est-à-dire de la rue jusqu'au compteur de l'abonné, à l'intérieur de l'appartement la plupart du temps, est la propriété de GRDF. Ce dernier a donc la responsabilité de la maintenance et de l'entretien de ces colonnes", explique au micro d'Europe 1 Olivier Princivalle, président de la cellule Grand Paris de la Fnaim.
Pas d'entretien ?
"Et il se trouve que dans la plupart des immeubles parisiens, vous avez encore des vieilles gaines, des enchevêtrements de tuyaux de gaz qui montrent que ce sont des installations hors d'âge et qui sont très majoritaires dans l'ensemble des copropriétés. Et je ne vois pas annuellement l'opérateur de gaz venir vérifier ses installations intérieures, ça n'existe pas", souligne-t-il. Et d'ajouter : "Et il n'est pas question aujourd'hui de faire porter sur une copropriété la responsabilité d'un ouvrage qui ne lui appartient pas".
Si la fuite de gaz est avérée, les enquêteurs devront ensuite déterminer la responsabilité de GRDF.