C'est une rentrée particulièrement compliquée pour les usagers de bus à Paris et en proche banlieue et cela devrait durer encore quelques semaines. En septembre, 25% des bus n'ont pas circulé du côté de la RATP. La faute à une pénurie de chauffeurs, entre difficultés de recrutement et fraude aux arrêts maladie.
Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, qui gère aussi Île-de-France Mobilités, a réuni les principaux opérateurs pour tenter de trouver des solutions rapides. S'il y a des pistes, il faudra tout de même patienter pour retrouver un service normal.
700 postes de conducteurs à pourvoir à la RATP
La RATP recherche encore plusieurs centaines de chauffeurs. Seules 800 nouvelles embauches ont été signées contre les 1.500 voulues par la Régie autonome des transports parisiens. Ces difficultés sont rencontrées par tous les opérateurs mais ce qui touche particulièrement la RATP est le fort taux d'absentéisme. "C'est presque deux fois plus par rapport à 2019", explique Jean-Yves Leclerq, directeur financier du groupe.
"Une partie résulte d'actes frauduleux sur lesquels on est en train de renforcer les contrôles et les sanctions, puisqu'il y a environ 130 procédures de licenciement qui sont en cours suite à des arrêts maladie frauduleux", indique-t-il au micro d'Europe 1.
Valérie Pécresse dénonce une "fraude massive"
La présidente de la région Île-de-France a dénoncé une "fraude massive" et a annoncé plusieurs mesures pour inciter, notamment les jeunes, à se lancer dans ce métier d'avenir, selon elle. "Nous allons travailler sur l'orientation à la fois des jeunes et des demandeurs d'emploi vers ces métiers, avec une prime de 2.000 euros pour tous ceux qui entreront dans ces formations et qui leur permettront de se former en l'espace de trois mois", a déclaré Valérie Pécresse.
L'ancienne candidate à la présidentielle a également demandé au ministère de l'Intérieur d'accélérer les délais entre l'obtention du permis et sa délivrance. "Trois mois, c'est trop", a-t-elle martelé. Trois mois, c'est aussi la période où la galère va continuer pour les passagers puisqu'un retour à la normale est espéré début 2023.