Pour beaucoup, cet été, les vacances se passeront en France. Face à la perspective d’une quatrième vague du Covid-19, et après les annonces d’Emmanuel Macron concernant le pass sanitaire, un Français sur deux a choisi de passer ses congés dans l’Hexagone, selon une étude Ipsos. Alors que le variant Delta, plus contagieux, se répand en Europe, de nombreux pays remettent en place des restrictions sanitaires pour limiter les contamination. Pour éviter de se retrouver bloqués en plein confinement, les vacanciers misent sur la proximité.
"Ca fait un peu peur de changer de pays"
Pour Christophe, Hélène et leurs deux enfants, pas de vacances à l'étranger cette année. La petite famille qui vit près de Maubeuge, dans le Nord, a choisi de passer ses congés à Strasbourg chez des amis. Plus raisonnable en temps de Covid, estime Christophe. "On voit l'évolution, ça fait un peu peur de changer de pays et de se retrouver bloqués dans un confinement". "L'Alsace, c'est magnifique", se console Hélène. "Il y a des endroits magnifiques en France à visiter".
Selon Ipsos, 80% des Français pensent qu’une quatrième vague de contaminations aura bien lieu pendant l’été, mais plus de 6 sur 10 ne sont pas inquiets à l’idée d’attraper le Covid-19. Dans cette enquête réalisée avant les annonces d'Emmanuel Macron, 71% ont calculé qu'ils seront totalement vaccinés au moment du départ. Pour autant, une situation dégradée a été anticipée : un Français sur 10 seulement a choisi de voyager à l’étranger.
Dernière minute
De son côté, Pauline, elle, aimerait bien pouvoir partir un peu de Strasbourg : elle rêve d'îles grecques, mais ses vacances ne sont qu'en septembre et elle a peur qu'une quatrième vague du Covid ne vienne à nouveau tout chambouler. "J'ai encore le temps de voir d'ici-là... Et puis, au pire, de réserver entre temps", dit-elle à Europe 1. "Il vaut mieux faire au dernier moment plutôt que de prévoir à l'avance, se réjouir et que, finalement, tout tombe à l'eau." Comme elle, 41% des Français n'ont pas de projet de vacances pour cet été, selon l'étude Ipsos. La dernière minute sera de mise.