Europe 1 vous révèle en avant-première le coût de toutes les interventions qui ont eu lieu du 14 au 23 juillet en Gironde. Symbole de cette lutte acharnée contre les flammes : les Canadairs, ces bombardiers d’eau qui sont intervenus sans relâche ces dernières semaines pour contrôler les incendies. De nombreuses voix se sont élevées pour dire que la France en manquait. Avec la multiplication de ces phénomènes ravageurs pour notre nature, l’Europe a annoncé l’achat de 22 nouveaux appareils. Pourquoi une commande si conséquente ?
Une commande pour relancer la ligne de production de l’entreprise aéronautique canadienne De Havilland. Depuis presque 10 ans l’avionneur ne construisait plus de Canadairs faute de commandes. Mais aujourd’hui avec les incendies qui, rien que pour cette année, ont déjà détruit près de 550.000 hectares en Europe, la situation a bien changé et de nombreux pays veulent agrandir leur flotte, la Croatie, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, le Portugal et donc la France.
Un Canadair à 50 millions d'euros
Aujourd’hui, il n’y a que De Havilland qui propose des Canadairs que l’on sait utiliser et très fiables. On ne peut acheter que le dernier modèle, le DHC-515, capable de déverser 6.000 litres d’eau en 12 secondes, et d’effectuer 25 largages par heure. Des performances qui ont un prix : 50 millions d'euros soit pratiquement le prix de deux luxueux jets privés de type Falcon. Ce qui se paie, c'est cette capacité unique pour un avion à aller taper l'eau à 160 kilomètres heures, à cette vitesse c’est comme toucher du béton.
L’appareil n’a pas encore obtenu sa certification pour être commercialisé, l’avionneur entend bien l’obtenir d’ici 2025, pour que les Canadairs soient livrés entre 2026 et 2029. Dans cette commande de 22 avions, la France devrait en recevoir seulement deux.