Un total de 48 personnes soupçonnées d'être à l'origine de plusieurs incendies ont été interpellées cet été, marqué par des grands feux de forêts, notamment dans le sud-ouest du pays, a appris vendredi l'AFP auprès de la gendarmerie. Dans ce bilan provisoire, douze personnes ont déjà été condamnées pour des peines allant jusqu'à deux ans de prison et "plus d'une dizaine" ont été placées en détention provisoire, ont détaillé les gendarmes.
Des profils divers et variés
Parmi elles, "tous les milieux sociaux sont représentés", a détaillé à l'AFP la lieutenante-colonelle Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale. "On a trouvé des jeunes, des mineurs, des retraités, majoritairement des hommes", a-t-elle ajouté. Certains ont "un profil psychologique plus faible, parfois des troubles mentaux", a poursuivi l'officier, il y a également "quelques" sapeurs-pompiers mais "ce n'est pas la majorité".
Par son implantation en zone rurale, la gendarmerie a été saisie de l'écrasante majorité des enquêtes - 43 dossiers lui ont été confiés - concernant les grands feux de forêt, à l'exception notable de l'incendie de la Teste-de-Buch en Gironde confiée à la police. "Au plus fort de l'été, le 13 août, nous avons eu jusqu'à 500 gendarmes déployés sur 18 incendies", a souligné Marie-Laure Pezant.
La Gironde, qui abrite une partie de la plus grande forêt de résineux d'Europe, a été particulièrement touchée avec 30.000 hectares partis en fumée, dont plus de 21.000 pour le seul secteur de Landiras.
65.000 hectares ravagés cet été
Pendant l'été, jusqu'à 10.000 sapeurs-pompiers français par jour ont été mobilisés par les incendies, qui ont déjà ravagé plus de 65.000 hectares de forêt, un record à ce stade de l'année depuis le début du recensement des données satellitaires en 2006, selon le Système européen d'information sur les feux de forêts (Effis).
D'après l'Office national des forêts (ONF), neuf feux sur dix sont d'origine humaine et trois sur dix, en moyenne, sont intentionnels.