Publicité
Publicité

Fin de vie : des évolutions qui facilitent le suicide assisté ?

Yasmina Kattou - Mis à jour le . 1 min

Le débat sur la fin de vie revient à l’Assemblée nationale avec deux textes : l’un sur l’aide à mourir, l’autre sur les soins palliatifs. Les conditions d’accès inquiètent ces opposants, notamment après le remplacement du critère de “pronostic vital à court terme” par une phase “avancée ou terminale”.

L'épineux débat sur la fin de vie s'invite à nouveau à l'Assemblée nationale. Deux propositions de loi seront étudiées dès demain en commission. L'une porte sur l'aide active à mourir et l'autre sur le développement des soins palliatifs, des textes distincts comme le voulait le Premier ministre François Bayrou, mais étudiés en même temps.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Une inquiétude pour les opposants à l'aide à mourir : que la future loi aille finalement bien au-delà du projet initial esquissé par Emmanuel Macron. Le texte sur la fin de vie a été remanié, notamment sur l'une des conditions d'accès à l'aide à mourir, qui reposait dans la version initiale sur un pronostic vital engagé à court ou moyen terme.

Cette notion a été remplacée aujourd'hui par un pronostic vital engagé en phase avancée ou terminale, un changement qui inquiète Ségolène Pérucchio, vice-présidente de la Société française de soins palliatifs. "Il n'y a pas de notion de délai, ce qui veut dire que ça recouvre en fait un champ énorme de personnes.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Un critère "pas du tout défini médicalement"

"Mais on peut parler de pronostic vital engagé pour un cancer métastatique pour lequel la personne a peut-être des années et des années de vie devant elle. Et quant à la question de la phase avancée ou terminale, elle n'est pas non plus du tout définie médicalement. Tous les patients dialysés sont en insuffisance rénale terminale, donc ça pourrait recouvrir tous ces patients qui sont actuellement sous dialyse".

Des conditions floues que regrette Ségolène Perrucchio. Selon elle, cela pourrait permettre l'accès à l'aide à mourir à des patients qui souffrent de handicap ou de maladies incurables comme le diabète ou l'hypertension.