Les parents de Vincent Lambert ne veulent toujours pas se résigner. Via leurs avocats, ils ont déposé auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) une demande en révision de la décision par laquelle cette cour a validé l'arrêt des soins au tétraplégique en état végétatif.
"Une incroyable erreur de droit" ? Maîtres Jean Paillot et Jérôme Triomphe invoquent dans un communiqué "la survenance d'éléments nouveaux et décisifs" qui selon eux remettent en cause l'arrêt pourtant définitif prononcé par les juges européens le 5 juin dernier. Ils évoquent notamment "une incroyable erreur de droit" commise selon eux par la CEDH.
Par ailleurs, les avocats assurent que Vincent Lambert "a recommencé ces derniers jours à manger et boire par la bouche".
Un arrêt définitif... L'arrêt, rendu par la grande chambre de la Cour, est définitif. La CEDH a débouté les parents et l'une des sœurs et un demi-frère de Vincent Lambert. Ces derniers dénonçaient une "mort programmée" et une violation du "droit à la vie" et un "traitement inhumain et dégradant". L'épouse de Vincent Lambert, cinq de ses frères et sœurs, ainsi qu'un neveu demandaient en revanche que le patient puisse mourir "dignement", conformément à l'avis de ses médecins et à ce qu'il aurait, selon eux, souhaité.
... mais. Toutefois, l'article 80 du règlement de la Cour permet de la saisir dans un délai de six mois d'une demande en révision "en cas de découverte d'un fait qui, par sa nature, aurait pu exercer une influence décisive sur l'issue d'une affaire déjà tranchée".