Emmanuel Macron a informé lundi les responsables des cultes qu'il les consulterait sur la fin de vie, sujet ultra-sensible qui sera scindé en deux "textes" distincts, selon des propos rapportés par des participants à la cérémonie de vœux du chef de l'État aux autorités religieuses. Le président, comme il l'avait évoqué fin décembre, "a décidé qu'il y aurait deux textes, un sur les soins palliatifs, l'autre sur la fin de vie", a indiqué à l'AFP l'un de ces participants. "Il va organiser un dîner pour nous entendre, avec d'autres", a-t-il ajouté, alors qu'un autre participant a confirmé que le chef de l'État "veut (les) consulter", sans toutefois donner de date pour ces discussions.
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"Prendre le temps"
Le 20 décembre, sur France 5, Emmanuel Macron avait dit assumer de "prendre le temps" avant de présenter son projet de loi sur la fin de vie, promis de longue date et désormais attendu en février. Il avait précisé que ce texte aussi attendu que sensible ne serait désormais présenté qu'après le déploiement, "en janvier", d'un plan décennal sur les soins palliatifs. "La première chose qu'on doit faire, c'est parachever le modèle français des soins palliatifs, en continuant à investir, en corrigeant les inégalités qui existent dans nos territoires", avait expliqué Emmanuel Macron. Lors de ses vœux aux autorités religieuses, balayant les sujets d'actualité dans un discours d'une trentaine de minutes, le président a aussi défini la laïcité "non pas comme un texte d'effacement des religions, mais de liberté", selon un participant.
En une période marquée par plusieurs conflits, notamment au Proche-Orient, "il a salué combien les religions pouvaient participer à l'apaisement des esprits" et "il a mentionné la nécessité d'aller vers la jeunesse", a ajouté un autre participant. Le chef de l'État recevait les responsables des principaux cultes à l'Élysée, en présence également du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en pleine période d'incertitude liée à la nomination attendue d'un nouveau Premier ministre après la démission d'Elisabeth Borne.