Les enfants vont pouvoir faire tomber le masque. À partir du 4 octobre, dans les départements où le taux d'incidence du Covid-19 est inférieur à 50 pour 100.000 habitants pour une durée d'au moins cinq jours d'affilée, l'obligation de porter le masque dans les écoles primaires sera levée. Une mesure qui concerne uniquement les enfants puisque les adultes devront le conserver. Si, sur Europe 1, l'épidémiologiste Mircea Sofonea appelle le gouvernement à la prudence, la pédiatre Catherine Salinier salue une bonne nouvelle pour les jeunes élèves.
Un soulagement pour les enfants
Pour la pédiatre, cette décision va rassurer les enfants. "En leur enlevant le masque, on leur montre que la pandémie recule. Toute l'angoisse qu'ils ressentaient vis-à-vis de la maladie va certainement diminuer", estime-t-elle sur Europe 1. Cette mesure va également "soulager" ce jeune public. "Si la grande majorité le supportait très bien, certains disaient qu'ils avaient mal à la tête, que ça les empêchait de respirer quand ils couraient dans la cour ou de voir les mimiques de leurs camarades", explique-t-elle.
Ces petits inconvénients dus au masque vont donc disparaître pour certains enfants. Mais la mesure ne fait pas l'unanimité chez les scientifiques. L'épidémiologiste Mircea Sofonea pense que le gouvernement se précipite en annonçant cette mesure pour début octobre. "On la souhaite évidemment à terme, mais c'est peut-être un peu tôt parce que la rentrée n'a eu lieu qu'il y a trois semaines", souligne-t-il, avant de poursuivre : "L'effet de la rentrée sur les transmissions à l'école peut arriver avec du retard. Et puis, on entre dans une mauvaise saison."
Un manque d'équipement dans les salles de classe
Selon l'épidémiologiste, le variant Delta "peut être encore plus contagieux lorsque les jours seront plus frais plus courts". Il remarque également que les salles de classe ne sont pas toutes équipées pour permettre aux enfants d'enlever le masque. "S'il n'y a pas de purificateur, on va s'exposer à davantage de transmissions entre les enfants, qui pour la plupart ne sont pas vaccinés", appuie l'épidémiologiste.
Celui-ci prévient : "Lorsque l'on prend de telles mesures, il faut les accompagner de moyens de surveillance accrue et pouvoir être réactif si la reprise venait à être importante".