Aux caisses des supermarchés, le bruit de la machine à ticket se fera moins entendre désormais. C'est ce mardi 1er août que le ticket de caisse tire sa révérence. Dès maintenant, le client devra demander au caissier s'il souhaite le ticket ou la facturette de carte bancaire. Une mesure prise par le gouvernement pour réduire le gaspillage, car jusqu'à présent, pas moins de 30 milliards de tickets de caisse sont imprimés chaque année en France.
Des Français encore très attachés au ticket de caisse
Mais du côté des associations de consommateurs, c'est la douche froide. Notamment parce que les Français sont encore très attachés au ticket de caisse. Ce dernier sert à suivre ses dépenses ou à échanger des articles par exemple.
"Imaginons que vous choisissiez des vêtements et que vous vous soyez trompé de taille. Si vous voulez procéder à un échange, vous aurez besoin de ce petit bout de papier. Si vous choisissez un produit spécifique en rayon parce qu'il bénéficie d'une réduction, vous aurez besoin de ce ticket pour vérifier qu'il n'y a pas eu d'erreur en caisse et donc que vous avez bien bénéficié de cette réduction", explique au micro d'Europe 1, Mélissa Chevillard, chargée des relations institutionnelles chez l'UFC Que Choisir.
L'informatique, pas une solution ?
En réponse, le gouvernement assure que les commerçants pourront proposer au client de recevoir le ticket par mail ou par SMS. Une alternative non-obligatoire qui est loin de faire l'unanimité. "Il y a 10 millions de personnes en France qui n'ont pas d'informatique, qui n'ont pas d'ordinateur, même pas de smartphone. Pour eux, ce n'est pas possible d'avoir un ticket sur leur ordinateur car ils n'ont pas Internet", souligne Guylaine Brohan, la présidente nationale de Familles rurales.
Mais il y a quand même des exceptions : vous aurez ainsi un ticket de caisse si vous achetez de l'électroménager, de la téléphonie ou des articles de sport. Et évidemment, il reste systématique pour les produits sous garantie.