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Guillaume Dominguez, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Des incidents ont éclaté samedi soir au Stade de France, quelques instants avant le début de la finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et Liverpool. Si une réunion ministérielle organisée ce lundi doit "cerner les dysfonctionnements", la production de faux billets et le choix de la billetterie sont remis en cause.

La finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et Liverpool a été retardée d'une trentaine de minutes samedi soir, alors que des débordements ont eu lieu au Stade de France qui accueillait l'événement. Au total, 105 personnes ont été interpellées après que de nombreux supporters ont escaladé les grilles pour tenter d'entrer dans le stade, et que d'autres ont forcé les points de contrôle, occasionnant des mouvements de foule. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé l'attitude "des milliers de supporters anglais munis de faux tickets" aux abords du stade.

Les faux billets, une cause "marginale" ?

Il faut rappeler que le faux billet, qu'il soit une simple copie d'un billet officiel ou une pure fabrication, est une pratique courante lors des grandes compétitions sportives. Cette pratique fait d'ailleurs la réputation du club anglais de Liverpool. Mais selon Ronan Evain, directeur général de l'association Football supporters Europe et présent au Stade de France aux côtés de plusieurs observateurs, il n'y aurait pas eu de dizaines de milliers de faux billets en circulation comme l'affirme de ministre de l'Intérieur.

"C'est un problème qui a été communiqué à l'organisation du match aux pouvoirs publics, mais qui est marginal", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Dans les quelques accréditations que j'ai pu voir, il y avait des choses plutôt bricolées à la maison. On n'est pas du tout de l'ordre d'une mafia qui aurait revendu des milliers de faux billets aux supporters", affirme Ronan Evain.

Pourquoi la billetterie papier est pointée du doigt

Ce qui a pu également faciliter la fraude, c'est le choix de la billetterie. La France avait demandé à ce que les billets soient numériques, mais les Anglais ont insisté pour un support plus classique. "Ce sont eux qui ont imposé la billetterie papier", assure David le Bars, secrétaire générale du syndicat de police SCPN. "Normalement, pour une finale, c'est une billetterie électronique qui pose moins de problèmes pour le contrôle. Cette billetterie papier, qui a favorisé la photocopie, qui a ralenti des passages dans les portiques, est une des causes principales du désordre auquel on a pu assister", souligne le syndicaliste.

Une réunion ministérielle en présence de l'UEFA et de la préfecture de police de Paris est organisée ce lundi à 11 heures pour tenter de "cerner les dysfonctionnements", a annoncé par communiqué le ministère des Sports.