Fiscalité du transport aérien : le syndicat des pilotes appelle à la grève et à un rassemblement jeudi

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avec AFP , modifié à
Après le vote par les députés d'un alourdissement de la fiscalité sur le transport aérien, le SNPL, le syndicat national des pilotes de ligne, appelle à une grève et à un rassemblement jeudi devant l'Assemblée nationale. 

Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) appelle à une grève et à un rassemblement jeudi devant l'Assemblée nationale après le vote par les députés d'un alourdissement de la fiscalité sur le transport aérien, a-t-il indiqué dimanche à l'AFP.

Jusqu'à 40 euros en plus sur un billet

"Contre la volonté du gouvernement de prélever un milliard supplémentaire par an sur le secteur aérien, nous appelons les pilotes mais aussi tous les salariés du secteur aérien à se mobiliser le 14 novembre", a déclaré un porte-parole du syndicat ultra-majoritaire chez les pilotes. "Nous appelons à un rassemblement près de l'Assemblée nationale en fin de matinée", a-t-on ajouté.

Les députés, qui examinent le projet de budget 2025, ont approuvé vendredi l'alourdissement de la fiscalité sur le transport aérien proposé par le gouvernement, en limitant toutefois sa durée à un an et en excluant du dispositif l'Outre-mer et la Corse. Cet amendement est censé alourdir d'un milliard d'euros la fiscalité du transport aérien avec entrée en vigueur le 1er janvier 2025.

Concrètement, ce dispositif va relever les tarifs de la taxe sur les billets d'avion. Pour les vols en classe économique, la hausse sera de 2,60 euros par passager à 9,50 euros pour une destination européenne, de 7,50 euros à 15 euros pour les destinations intermédiaires, et de 7,50 euros à 40 euros pour les destinations lointaines, selon le rapporteur général du Budget, Charles de Courson.

Vendredi soir, le directeur général d'Air France-KLM Benjamin Smith avait réaffirmé son opposition et estimé qu'en excluant les territoires ultramarins et la Corse de cette augmentation de taxe, les députés avaient "reconnu" les risques d'une telle mesure pour "la compétitivité des compagnies françaises". Le SNPL dénonce "une multiplication par trois de cette taxe, sans qu'une consultation des acteurs du secteur n'ait eu lieu".