C'est une conversation, à 3h30 du matin, qui a mis la puce à l'oreille d'un surveillant de la prison de Fleury-Mérogis. Une jeune détenue radicalisée de 18 ans, en détention provisoire depuis novembre 2017 "pour association de malfaiteurs en vue de commettre un acte terroriste", est soupçonnée d'avoir voulu s'évader de la maison d'arrêt. Elle était en possession de deux téléphones portables et une série de documents troublants ont été retrouvés dans sa cellule.
Un plan de la prison. Lors de sa ronde de nuit, un surveillant surprend la jeune détenue de 18 ans en train de parler au téléphone. Il donne discrètement l'alerte et vers 7 heures et demi, une fouille complète de la cellule est menée. Là, les agents pénitentiaires découvrent une série de documents manuscrits, notamment, un plan de la cour de la prison avec des flèches vers les murs à escalader. Il trouvent aussi une liste de noms, une feuille de comptes avec des petites et grosses sommes d'argent inscrites ou encore un relevé des heures de ronde des surveillants gradés et un téléphone portable.
Un portable cachée dans ses parties intimes. En fin de matinée, cette jeune détenue radicalisée est donc emmenée vers le quartier d'isolement. Mais en chemin, d'après nos informations, elle laisse échapper un deuxième portable. Un mini téléphone qu'elle avait caché dans ses parties intimes.
Une détenue turbulente. La police judiciaire d'Evry enquête pour savoir qui est impliqué et jusqu'où allait vraiment le projet d'évasion de cette jeune niçoise de 18 ans, en détention provisoire depuis 6 mois dans une affaire terroriste. Une détenue très agitée en prison qui provoquait de multiples incidents. Il y a 15 jours, c'est sa grande soeur de 21 ans qui a été condamnée à 4 ans, dont 18 mois avec sursis, pour avoir voulu commettre un attentat à Nice en 2016.