Un nouveau dispositif de chômage partiel sera mis en place dès le 1er juillet, pour faire face aux conséquences économiques du Covid-19. Réunis mercredi pour les derniers arbitrages, le président de la République, Emmanuel Macron, et les partenaires sociaux ont trouvé un accord. Le dispositif, qui nécessitera un accord collectif signé dans l'entreprise ou au niveau de la branche professionnelle, indemnisera les salariés à 84% du salaire net, avec un reste à charge de 15% pour les entreprises, pour une durée maximale de deux ans. Certains syndicats pointent un accord insuffisamment protecteur.
"L'entreprise sera compensée à 85% de l'indemnité versée au salarié (soit 15% de reste à charge) pour un accord conclu avant le 1er octobre, et 80% pour un accord conclu après", a annoncé l'Elysée qui estime offrir un haut niveau de protection. Mais selon Yves Veyrier, secrétaire général de Force Ouvrière, ce n'est pas le cas.
Un manque de garanties sur le maintien de l'emploi
"De l'aide publique qui a pour vocation à protéger les emplois et les compétences : nous demandons qu'elle soit conditionnée, soumise à contrôle et à sanctions si les conditions ne sont pas remplies. Et la condition c'est : pas de suppression d'emplois, évidemment", explique le numéro 1 de FO.
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"C'est là le défaut : c'est l'accord d'entreprise qui devra prévoir les engagements en matière d'emplois. Je le redis : quand il y a une crainte sur la perte de l'emploi, vous n'êtes pas en position de force pour négocier au sein de l'entreprise", ajoute Yves Veyrier.