La dernière personne en garde en vue pour des appels sur les réseaux sociaux à attaquer un "lieu d'hébergement" des gendarmes, lors du sommet du G7 à Biarritz, a été remise en liberté mercredi et convoquée le 5 septembre devant la justice, a annoncé à l'AFP le parquet de Melun.
"Provocation non suivie des faits"
Cet homme, né en 1988, a reconnu avoir écrit "On va cramer l'hôtel" accueillant des gendarmes mais "il minimise les faits", a précisé Béatrice Angelelli, procureure de la République à Melun. "On aurait voulu faire une poursuite rapide mais le code pénal ne permet pas de le faire puisque l'infraction qui lui est reprochée, 'provocation non suivie des faits à commettre un crime ou un délit' dépend du droit de la presse", a ajouté la procureure.
Cet homme avait été interpellé lundi avec quatre autres personnes, deux hommes et deux femmes, originaires d'Indre-et-Loire, d'Ille-et-Vilaine, du Vaucluse et des Landes, selon le procureur de la République de Tours Grégoire Dulin. Quatre avaient été libérées mardi midi. Ce jeune de Seine-et-Marne était le dernier encore en garde à vue. Parmi ce groupe de cinq personnes, certaines "appartiennent à la mouvance Black blocs", selon des sources proches de l'enquête.
Un contexte sécuritaire tendu
Au départ de l'enquête : un message publié par une femme domiciliée dans les Landes, désignant un hôtel réservé par les gendarmes. Ces arrestations ont eu lieu dans un contexte sécuritaire tendu à l'approche du sommet, qui se tient du 24 au 26 août à Biarritz, et sur lequel pèsent plusieurs menaces, notamment de "groupes violents".
La ville balnéaire, très fréquentée pendant l'été, est placée depuis plusieurs jours sous haute surveillance, alors que plus de 5.000 délégués, personnels techniques et journalistes sont attendus pour le sommet.