Des ministres de l'Écologie dans un centre des congrès et, à l'extérieur, des forces de l'ordre et des militants altermondialistes. La réunion du "G7 environnement" à Metz a été marquée dimanche par la mobilisation de nombreux écologistes qui réclament des dirigeants européens des actions concrètes en faveur de l’environnement et contre le réchauffement climatique.
À proximité du centre des congrès Robert-Schuman, ces manifestants ont voulu représenter une scène de "crime climatique". D’un côté, des militants grimés en Emmanuel Macron, Donald Trump ou encore Theresa May, les dirigeants des pays du G7. De l’autre, des manifestants représentant des citoyens et des animaux, à terre, tués par les substances qui les entourent : du charbon, du plastique, des déchets électroménagers et nucléaires. Cette action symbolique vise à dénoncer l’inaction des politiques et des multinationales.
En finir avec la course au profit
"Il n’y a que l’argent qui compte. Au G7 […] il n’y a qu’une priorité : générer du profit. C’est une honte. On se demande si ces gens-là sont humains. Je pense qu’ils sont hors-sol", s’agace au micro d’Europe 1 Isabelle, membre d’Attac, l’organisation altermondialiste.
D’autres sont aussi venus pour interpeller les dirigeants sur des projets locaux controversés. "Dans le Grand Est, on a l’implantation d’Amazon aux alentours de Metz, de l’usine de Knauf qui va tourner au charbon, le contournement ouest de Strasbourg (GCO) qui amène une énorme déforestation, il y a également la poubelle nucléaire de Bure", énumère un militant. "Je ne comprends pas que le G7 soit fait dans une région où les projets inutiles et polluants sont monnaies courantes", ajoute-t-il.
Lassés des mots, ces militants demandent des actes. Dans la matinée, le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, a assuré que ce G7 avait "l’ambition d’aboutir à des décisions concrètes".