Gabriel Attal a "condamné fermement" vendredi le ton d'un courrier du rectorat de Versailles adressé en mai à une famille qui se plaignait d'attouchements sexuels sur leur fille, une nouvelle affaire après la publication d'une lettre très dure envoyée aux parents d'un élève harcelé. Le ministre de l'Education "Gabriel Attal condamne fermement les termes de ce courrier adressé en mai dernier par le rectorat de Versailles à une famille", indique le ministère dans un communiqué, qui confirme des informations de BFMTV.
"Faire la transparence sur l'ampleur de cette pratique"
"S'agissant de l'académie de Versailles, les premières remontées de l'audit qu'il a déclenché indiquent que d'autres courriers de ce type ont été envoyés à plusieurs familles", ajoute la rue de Grenelle. Gabriel Attal "se rendra dès lundi matin au rectorat de Versailles pour faire le point avec le nouveau recteur", nommé mi-juillet. "Pour le ministre, les choses sont claires : il s'agit de faire la transparence sur l'ampleur de cette pratique, d'y mettre un terme, et d'en tirer toutes les conséquences", poursuit le ministère.
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Samedi dernier, la Première ministre Elisabeth Borne et Gabriel Attal ont condamné les termes et le ton d'un courrier adressé au printemps par ce rectorat aux parents de Nicolas, un lycéen de 15 ans à Poissy (Yvelines), victime de harcèlement scolaire depuis des mois. Il s'est suicidé le lendemain de la rentrée 2023. Gabriel Attal a annoncé lundi le lancement d'un audit sur la gestion des cas de harcèlement de septembre 2022 à septembre 2023 dans chaque académie.
Un courrier semblable à celui adressé aux parents du jeune Nicolas
Dans cette nouvelle affaire, une famille disait que leur fille avait été victime d'attouchement sexuel de la part d'un animateur périscolaire, à Andrésy (Yvelines). Dans une lettre à la famille datée du 4 mai 2023, le rectorat de Versailles dit avoir eu connaissance que les parents ont, en mars, "accusé le personnel de direction de l'école Denouval", à Andrésy, "d'avoir commis une faute professionnelle en négligeant et en s'abstenant de prendre les mesures nécessaires" et "menacé de porter plainte pour non-assistance à personne en danger".
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Assurant que la procédure "a été entièrement respectée", le rectorat affirme que les propos et le comportement de la famille envers des personnels de l'Education nationale sont "inacceptables", dans ce courrier dont l'AFP a obtenue copie. Il les enjoint à "adopter désormais une attitude constructive et respectueuse" envers "tout personnel de l'Education nationale", promettant qu'il prendra sinon "toutes les mesures nécessaires". Des termes semblables à ceux utilisés dans le courrier adressé aux parents du jeune Nicolas.