C'est une mauvaise surprise pour des milliers de salariés qui ont arrêté de travailler pour garder un enfant de moins de 16 ans : ils ont découvert en lisant leur bulletin de paie de mars qu’ils n’avaient pas touché l'intégralité du revenu de remplacement escompté. Tout cela parce qu’ils ne remplissaient pas une condition prévue par la loi : avoir au moins un an d’ancienneté dans l’entreprise.
Le gouvernement prépare un décret
Caroline ne s'attendait pas à ça. Salariée sur un poste à mi-temps dans la grande distribution, elle s’est mise en arrêt de travail dès le début du confinement pour pouvoir s’occuper de sa fille de 4 ans et de son petit garçon de 10 mois. "Habituellement, je touche un peu plus de 800 euros", confie-t-elle. "Là en ouvrant mon bulletin de paye du mois de mars j’ai eu la désagréable surprise de voir que je n’avais touché que 500 euros. Pourtant j’avais cru comprendre que mon salaire serait maintenu ou quasiment maintenu."
La jeune femme a été embauchée il y a quatre mois. Jusqu'à présent, la loi réservait aux seuls salariés en poste depuis au moins un an l’obligation pour l’employeur de compléter les indemnités journalières que verse la Sécurité sociale en cas d’arrêt de travail.
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Une mauvaise surprise à laquelle le gouvernement compte bien remédier. Selon le ministère du Travail, un décret est en préparation afin de supprimer cette condition d'ancienneté d'un an. Et surtout, ajoute l'entourage de Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, il va préciser que le versement du complément de l’employeur s’appliquera à tous les jours d’absence pour garde d’enfant à partir du 12 mars, veille de la fermeture de tous les établissements scolaires.