L’affaire Georges Tron est de retour devant la cour d’assises. L’ancien secrétaire d’Etat et actuel maire de Draveil, dans l’Essonne, comparaît en appel au côté de son ex-adjointe à la culture, Brigitte Gruel. Ils sont tous les deux accusés de viols et agressions sexuelles par deux anciennes employées de mairie. Lors du premier procès, en 2018, ils avaient été acquittés, mais le parquet général avait fait appel. À partir de mardi, ils vont donc être rejugés pendant quatre semaines dans ce dossier qui les poursuit depuis une décennie.
Cela fait dix ans que cette affaire empoisonne la vie de Georges Tron et de son ex-adjointe. Dix ans qu’ils clament leur innocence et rejettent en bloc les accusations. Pourtant, lors du premier procès, le jury avait estimé qu’ils ont bel et bien eu des relations sexuelles avec leurs employées, mais qu’elles auraient menti sur leur absence de consentement.
"La vraie question de ce dossier, c'est celle de la contrainte"
"Je pense qu'il est difficilement contestable que ces relations sexuelles soient intervenues. La vraie question de ce dossier, c'est celle de la contrainte. On n'est pas dans la même situation lorsque l'on est employeur ou employé", pointe auprès d'Europe 1 Vincent Ollivier, l'avocat de l'une des plaignantes. "Lorsque l'on est sous la subordination d'un employeur hiérarchique, on est dans une véritable difficulté à exprimer une absence de consentement."
Dans cette affaire, émaillée de manipulations et de mensonges, la ligne de défense des accusés avait été battue en brèche lors du premier procès, même si Georges Tron et son adjointe avaient tout de même été acquittés.