Après une journée de chaos, l'exécutif cherche une réponse. Au lendemain des scènes de guérilla urbaine à Paris, qui ont marqué une nouvelle escalade dans le conflit des "gilets jaunes", le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner n’a pas exclu de devoir recourir à l’état d’urgence, ce que réclament trois syndicats de police. Sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a quant à lui affirmé que "toutes les options doivent être étudiées". Mais pour Laurent Berger, invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1 dimanche, "l'état d'urgence n'est pas une solution".
"La première réponse est économique et sociale". "La première réponse à apporter n'est pas sécuritaire. C'est une réponse de contenu par rapport aux problèmes sociaux économiques", a plaidé le numéro un de la CFDT, tout en condamnant une "violence inacceptable" et "choquante". "Il n'y a pas d'autre voie que le dialogue".
"Il faut faire attention avec les mots". "Je ne vois pas comment l'état d'urgence réglerait le problème. Je n'y crois pas du tout", a encore appuyé le syndicaliste. Et d'avertir : "Il faut faire attention avec les mots. On a parlé d'insurrection. Il y avait des scènes insupportables de violence. Mais ce n'était pas une insurrection."