La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a salué lundi le "pragmatisme" d'Emmanuel Macron à propos de la question de l'interdiction du glyphosate, herbicide controversé, après un entretien avec le chef de l'Etat à l'Elysée. Lors d'un débat-citoyen organisé le 24 janvier dernier dans la Drôme, Emmanuel Macron avait déclaré que la France ne parviendrait pas à se passer "à 100%" du glyphosate dans les trois ans comme il s'y est engagé.
Un pourcentage de dérogations. "Sur la question du glyphosate, nous avons salué le pragmatisme du président de la République qui a dit à plusieurs reprises que sans solution, il y aurait des dérogations, pour un pourcentage de situations", s'est félicitée Christiane Lambert lors d'un point presse organisé au pied du perron de l'Elysée, estimant que "ce retour au pragmatisme était indispensable". "10, 20, 30 (% de situations concernées par des dérogations), la question n'est pas tranchée, il faut travailler et au fur à mesure, on pointera les impasses et il faudra à ce moment-là trouver des adaptations", a ajouté la présidente de la FNSEA, syndicat qui, allié aux Jeunes agriculteurs, est sorti renforcé des dernières élections de chambres d'agriculture.
Le soutien de Macron. "Nous sommes un interlocuteur dont il (Emmanuel Macron) tiendra compte d'avantage aujourd'hui", a estimé Christiane Lambert, dont la liste commune avec les Jeunes Agriculteurs a obtenu environ 55,8% des suffrages. "Il n'y a pas eu de dégagisme dans le domaine agricole, le président a salué cette capacité à être majoritaire, et à porter des messages courageux et à gagner les élections. Nous avions besoin d'entendre que les dossiers que nous portons pour accompagner les agriculteurs seront écoutés d'avantage", a-t-elle ajouté. Emmanuel Macron recevait lundi, avec le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, l'ensemble des syndicats agricoles, dans le cadre du "grand débat national" et avant le Salon de l'Agriculture qui démarre le 23 février.