"Là, on a gagné." Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France, se joint au concert de célébrations après la COP21, achevée samedi. "Il y a eu des avancées, se réjouit-il dimanche au micro d'Europe 1. C'est la première fois qu'on a envoyé un signal, pas assez fort à mon goût, mais malgré tout un signal à l'industrie des énergies fossiles en leur disant : 'Maintenant c'est terminé pour vous, ou ça va bientôt l'être.'"
En ambitionnant de limiter le réchauffement climatique "bien en-deçà de 2°C", le texte adopté par les 195 Etats-membres des Nations unies appelle à une transition énergétique pour laquelle Greenpeace milite. "C'est la première fois depuis qu'on suit les COP qu'on entend autant parler d'énergies renouvelables, qu'on entend autant d'acteurs s'exprimer et demander un 100% d'énergies renouvelables", se réjouit Jean-François Julliard.
Séduit par "des discours intéressants et des annonces intéressantes avec des investissements dans les énergies renouvelables", le militant pour l'environnement reste prudent : "C'est dommage que tout ça ne soit pas retranscrit dans cet accord." Le texte propose bien "un pic des gaz à effet de serre le plus tôt possible" mais sans préciser quand celui-ci sera atteint.