"Gourou apocalyptique", "prophétesse en culottes courtes"... La venue de la militante écologiste Greta Thunberg devant l'Assemblée nationale, ce mardi, déchaîne les passions. À l’invitation du collectif "Accélérons la transition écologique et solidaire", la jeune militante s’exprimera sur l’urgence climatique devant un parterre d’élus. Mais plusieurs députés LR, comme Guillaume Larrivé ou encore Julien Aubert, appellent au boycott de la visite de l'adolescente, dénonçant une mystification du sujet climatique.
Depuis l’apparition de la jeune fille dans la sphère médiatique, le débat et les accusations ne faiblissent pas. Celle que l'on présente comme la "pasionaria verte", égérie de la lutte pour le climat, ne serait finalement rien d'autre qu'une marionnette marketing, instrumentalisée par son entourage. Des critiques qui émanent de deux types de sources : de certains groupes écologistes et de certaines mouvances proches de la droite et de l'extrême-droite.
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Une jeune autiste instrumentalisée par un professionnel de la com' ?
Sur le banc des accusés, il y a d'abord les parents de la jeune fille. Le père, acteur, et la mère, chanteuse d'opéra - déjà célèbres et très politisés à gauche - manipuleraient leur fille pour se faire de la publicité. Dans l'entourage de l'adolescente, il y a aussi un personnage qui suscite de nombreuses questions. Son nom : Ingmar Rethzog. Pour ses détracteurs, ce professionnel de la communication, fondateur de la start-up écologique We Don't Have Time, aurait à dessein façonné l'image de la jeune fille aux nattes, construisant le symbole d'une jeune autiste asperger ne voyageant qu'en train pour défendre la planète.
"Rien de concret pour étayer ces soupçons"
Ingmar Rethzog aurait ainsi levé l'équivalent de 950.000 euros pour développer son entreprise, grâce à un prospectus utilisant une photographie de la nouvelle égérie du climat. Les parents, eux, expliquent qu'ils n'étaient tout simplement pas au courant. En Suède, Gretha Thunberg est régulièrement qualifiée d'objet marketing, "mais à chaque fois il n'y a rien de concret pour étayer ces soupçons", explique une journaliste suédoise.
"Je ne fais partie d'aucune organisation, Je ne voyage qu’avec la permission de mon école, mes parents paient les billets et l’hébergement", a expliqué récemment la jeune fille lorsqu’on l’a accusée de monnayer ses interventions. Jusqu'à maintenant, rien ne permet de la contredire.