Le trafic s'annonce "très fortement perturbé" sur le métro jeudi ainsi que sur les lignes A et B du RER, partiellement opérées par la RATP, en raison d'une grève pour les salaires et l'amélioration des conditions de travail, a annoncé la Régie lundi. Le trafic sera également perturbé sur le réseau de bus et de tramway et la RATP invite dans un communiqué "tous les voyageurs qui en ont la possibilité à privilégier le télétravail ou à différer leurs déplacements".
[Mouvement social] ⚠️ Prévisions à 72h. À la suite d’un préavis appelant à une journée de grève interprofessionnelle le jeudi 10 novembre, la #RATP prévoit le trafic suivant :
— RATP Group (@RATPgroup) November 7, 2022
➡️ Métro & RER : trafic très fortement perturbé
➡️ Bus & tramway : trafic perturbé pic.twitter.com/8qlQ04cogu
Le groupe publiera mardi en fin d'après-midi une première estimation du plan de transport avec la fréquence des RER et le nombre de lignes de métro fermées ou fonctionnant seulement aux heures de pointe. L'ensemble des syndicats du groupe (CGT, FO, Unsa, La Base et Solidaires) appellent à la grève jeudi, veille de week-end prolongé du 11 novembre, pour demander des hausses de salaires, l'amélioration des conditions de travail et des recrutements.
"Beaucoup de lignes fermées"
L'objectif affiché de "zéro métro, zéro RER" pourrait "très bien être rempli", prévient Arole Lamasse, secrétaire général de l'Unsa-RATP. "Il y aura beaucoup de lignes fermées", assure pour sa part Bastien Berthier, secrétaire du pôle traction de FO-RATP qui représente 72% des conducteurs de métro.
"La direction avait moyen d'éviter le conflit, ils ont nos revendications depuis le 7 octobre et nous reçoivent un mois après pour nous dire qu'ils n'ont pas de mandat pour négocier", a indiqué Bastien Berthier à la sortie d'une réunion avec la direction. Le probable futur patron de la RATP, Jean Castex, doit être auditionné mardi et mercredi au Sénat et à l'Assemblée nationale en vue de sa nomination à la tête du groupe.
L'ancien Premier ministre aura fort à faire pour rétablir le dialogue social dans une entreprise déjà touchée par de fortes tensions sur son réseau d'autobus où l'offre est amputée de 25% en raison d'un sous-effectif chronique et de la multiplication de grèves localisées. Dimanche, la RATP a été mise en cause par Valérie Pécresse, présidente de l'autorité régionale des transports Ile-de-France Mobilités, pour la dégradation du service depuis la rentrée sur certaines lignes de métro "dans des proportions inacceptables".