La mobilisation contre le protocole sanitaire à l’école s’annonce massive. Alors que les syndicats dénoncent des règles "ingérables" et "inefficaces", le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, prévoit que 75% des enseignants se déclarent grévistes jeudi et qu’une école sur deux ferme. C'est pourquoi les parents sont contraints de s’adapter et s’organisent pour la garde de leur enfant. Mais la majorité d'entre eux soutient les enseignants et comprend leur choix de faire grève.
Poser un jour de congé, télétravailler, garder les enfants...
Kadi par exemple redoutait de trouver un mot dans le carnet de correspondance de son fils, annonçant qu’il n’y aurait ni classe, ni cantine dans son école jeudi. Elle en a finalement eu confirmation : "Cette grève arrive vraiment à un moment où j’en peux plus", soupire-t-elle. "Depuis la rentrée, on est appelé constamment à cause de cas contacts, ça fait plusieurs fois que je dis à mon employeur que je ne pourrais pas être là."
Certains parents posent un jour de congé, d’autres prévoient de faire du télétravail. Sophie, elle, a trouvé une autre solution : "Avec les parents d’élèves, on s’est proposé de s’entraider pour garder les enfants à tour de rôle, par petits groupes".
Le soutien des parents aux enseignants
Même si cela chamboule une fois de plus leur emploi du temps, la plupart des parents d’élèves refusent malgré tout de s’en plaindre. Christina comprend la colère et l’épuisement des enseignants. "C’est très rare, une grève dans l’école de ma fille. Et je peux comprendre parce que ça doit être fatiguant, compliqué, le protocole change tout le temps", note la mère de famille. "C’est juste dommage que les enseignants soient obligés de faire grève pour se faire entendre", regrette-t-elle.
Certains d'entre eux vont même plus loin pour montrer leur soutien. La fédération de parents d’élèves FCPE appelle à ne pas mettre les enfants à l’école jeudi, même si leur enseignant ne fait pas grève.