Huit magasins Conforama étaient affectés mercredi par la grève à l'appel de plusieurs syndicats suite à l'annonce mardi d'indemnités de licenciement "honteuses". "Certains ici étaient là à l'ouverture du magasin il y a 40 ans, il se sentent trahis", a souligné Gilles Guez, représentant CGT.
Mille neuf cent suppressions de postes
La direction de Conforama avait proposé des indemnités "supra-légales" (qui s'ajoutent aux indemnités légales ou conventionnelles de licenciement) sous forme de forfaits : 1.000 euros entre zéro et 10 ans d'ancienneté, portés à 2.000 euros entre 10 et 20 ans et 2.500 euros au-delà. "Trente-deux ans de maison, et on touche des cacahuètes", a résumé Max Zamy devant le rideau baissé du magasin du Pont-Neuf à Paris.
Conforama avait annoncé en juillet dernier la fermeture de 32 magasins ainsi que 1.900 suppressions de postes sur un total de 9.000, invoquant "500 millions d'euros de pertes" en France depuis 2013.
Sommes "ridicules"
Gilles Guez compare les sommes "ridicules" proposées par la direction aux montants habituellement pratiqués dans un plan social : "Chez Carrefour, ils partent avec une indemnité supra-légale de 2 mois de salaire par année d'ancienneté, et chez Castorama, où notre nouveau PDG Marc Ténart a été dirigeant, avec 1,6 mois par année d'ancienneté."
Mardi soir, les syndicats CGT, FO et CFE-CGC ont appelé à une grève illimitée. Selon la direction, huit magasins sur un total de 196 étaient touchés, dont quatre fermés, à Saint-Dié, dans les Vosges, à Leers, dans le Nord, à Saint-Étienne et à Paris (Pont-Neuf). Direction et syndicats doivent de nouveau aborder la question des indemnités supra-légales mardi prochain en présence de l'expert mandaté par le comité central d'entreprise.