Seul un TGV sur deux devrait circuler lors de ce week-end de vacances scolaires en raison d'une grève des contrôleurs, a annoncé mercredi Christophe Fanichet, le patron de SNCF Voyageurs. "L'objectif, c'est d'assurer un TGV sur deux qui circule ce week-end", avec "autant de Ouigo que d'Inoui" et une priorité pour "les départs et les retours de la neige", a indiqué M. Fanichet sur franceinfo, précisant que "les perturbations, c'est vendredi, samedi et dimanche".
La SNCF prévoit un "dédommagement exceptionnel"
Concernant les enfants, "on va faire le maximum". J'espère que la quasi totalité des enfants pourront partir grâce à notre service", selon lui. Ce mouvement est "incompréhensible parce que les engagements de l'entreprise qui ont été pris en décembre 2022 sont tenus", a souligné M. Fanichet.
Les clients, qui sont informés par SMS et courriel, sont encouragés à décaler leur voyage au jeudi ou au lundi. La SNCF prévoit également un "dédommagement exceptionnel", dont les conditions doivent être précisées mercredi après-midi, pour ceux qui ne pourraient pas voyager.
La CGT et Sud-Rail appellent à la grève le week-end du 17-18 février, au milieu des vacances scolaires de la zone C (Ile-de-France) et au début de celles de la zone A (Bordeaux, Lyon, Grenoble...), l'Unsa n'ayant pour sa part pas déposé de préavis et la CFDT-Cheminots levé le sien.
>> À LIRE AUSSI - Grève des contrôleurs SNCF : les employés du rail français ne tirent-ils pas trop sur la corde ?
"Je ne vois pas bien pourquoi on aurait une perturbation pour les Français qui veulent partir en vacances"
Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou avait appelé mardi les contrôleurs à "réfléchir" et "bien prendre la dimension" des concessions faites par la direction avant de mettre à exécution leur menace de grève. "On augmente l'emploi, on augmente les salaires, on propose une plateforme de progrès social, je ne vois pas bien pourquoi en réponse on aurait une perturbation pour les Français qui veulent partir en vacances", avait estimé M. Farandou.
Pour tenter d'éviter le mouvement, la direction a décidé du versement d'une prime supplémentaire de 400 euros en mars pour les cheminots, a revalorisé l'indemnité de résidence pour les salariés habitant là où le marché immobilier est en tension, a consenti à 3.000 promotions supplémentaires, et a décidé la création de 1.100 emplois supplémentaires, dont 200 contrôleurs, avait égrené Jean-Pierre Farandou.