La galère en perspective pour les nombreux Français qui partent en vacances en train ce week-end. Dès ce mercredi et jusqu’à lundi prochain, la CGT et Sud Rail appellent les contrôleurs SNCF à la grève pour les salaires et une meilleure prise en compte de la pénibilité. Le mouvement devrait être suivi par 70% à 90% des chefs de bord selon les syndicats. Et comme leur présence est indispensable pour que les trains circulent, le trafic s’annonce extrêmement perturbé.
Martin, 23 ans et contrôleur, gagne 2500 euros net par mois
Un élément qui peut amener vers l'agacement, surtout quand on connait les avantages des contrôleurs. Le salaire moyen des chefs de bord a augmenté de 17% sur les trois dernières années et la direction vient de leur offrir une gratification exceptionnelle de 400 euros, pour tenter de désamorcer la grève. Il y a certes les facteurs de pénibilité liés au métier comme les horaires décalés, les nuits et les week-ends travaillés. Mais ils sont compensés par des primes allant de 400 à 700 euros par mois selon l’ancienneté.
Résultat : les rémunérations sont bonnes pour un emploi peu qualifié. Exemple avec Martin, un contrôleur parisien de 23 ans, qui a dévoilé son salaire annuel de 38.000 euros dans Pascal Praud et vous sur Europe 1. En comptant les primes, Martin gagne 2.500 euros net par mois.
Un métier mieux payé qu'une infirmière
Une bonne rémunération, en partie due au fait qu’il travaille dans la capitale. Et pourtant, ça ne l’empêche pas de faire grève. L’autre avantage des chefs de bord, c'est la retraite. Les contrôleurs embauchés avant 2020 peuvent partir à 57 ans et ce sera 59 ans à compter de 2025. À noter que l’âge légal de 64 ans ne s’applique qu’aux recrues arrivées depuis 2020.
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Inacceptable malgré tout pour Stéphane Boulade, de Sud-Rail. "La première des revendications, c’est l’aménagement des fins de carrière pour partir à la retraite à un âge qui permet encore de profiter un peu derrière et surtout qu’on ne voit pas des contrôleurs de 64 et 67 ans sur les trains. C’est complètement irréaliste de penser que ce soit possible", s'insurge ce syndiqué. Et pourtant, les caissières, les infirmières ou les employés de l’hôtellerie-restauration ne devraient pas y échapper. Alors qu’eux aussi, exercent des métiers pénibles.