Une salle d'attente remplie dans un centre SOS Médecins à Paris. Avec la triple épidémie Covid-grippe-bronchiolite et les cabinets de médecine de ville fermés en raison d'un mouvement de grève, les hôpitaux sont débordés, et les patients sont obligés de prendre leur mal en patience. Mardi matin, Sabrine par exemple est même venue d'un département voisin, la Seine-et-Marne, pour trouver une consultation pour sa maman. "Là où on habite, il y a vraiment zéro rendez-vous, même en cas d'urgence", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
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Sabrine évoque une situation complexe : "Les urgences, c'est compliqué, surtout quand on n'est pas un cas où il y a une urgence vitale. C'est pour cela que l'on est chez SOS Médecins", détaille-t-elle, "et c'est super compliqué, même au-delà de cette période de l'année, de trouver un médecin hors grandes agglomérations".
La compréhension d'une hausse du tarif des consultations
Même s'il est difficile de trouver un rendez-vous, les patients rencontrés par Europe 1 à Paris comprennent globalement la revendication des médecins qui veulent que le tarif des consultations augmente de 25 à 50 euros. Minnie, l'une d'elle munie d'un masque sur le nez, pense que cela pourrait susciter des vocations. "Il faut absolument voir ce point-là parce que ça fait plus d'une dizaine d'années qu'ils sont toujours au même tarif", souligne-t-elle. "Peut-être que ça va les motiver, et motiver les jeunes aussi à devenir médecin généraliste. Je crois que c'est ça aussi qui les rebute un peu", estime cette patiente.
Malgré tout, les rendez-vous devraient s'enchaîner mardi après-midi dans ce centre de SOS Médecins pendant cette semaine de grève, avant une grande manifestation des généralistes prévue à Paris le jeudi 5 janvier.