C'est la principale crainte du ministère de l'Intérieur : la présence d'individus radicaux et violents en marge de la manifestation contre la réforme des retraites, jeudi 19 janvier. Comme le révélait Europe 1 mardi, entre 550.000 et 750.000 personnes sont attendues dans les rues, selon les services de renseignement, dont 50.000 à 80.000 manifestants dans le cortège parisien. Si cette journée de grève doit "donner le ton" de la mobilisation, la gestion du maintien de l’ordre va aussi être scrutée de très près.
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Les autorités veulent pouvoir garantir la liberté de manifester tout en étant très ferme avec les manifestants radicaux et violents.
De possibles tentatives de détournements de parcours
Les risques principaux se trouvent en marge des cortèges. Selon les services de renseignement, plusieurs centaines de gilets jaunes radicalisés ou de membres de l’ultragauche pourraient tenter de dérouter les parcours déclarés des manifestations pour s’en prendre aux symboles du capitalisme ou des partis politiques.
Les blocages d’établissements scolaires ou de zones industrielles inquiètent aussi les policiers. Les villes de Paris, Rennes, Nantes, Limoges ou encore Brest font partie des points chauds notés par le renseignement.
Le difficile équilibre du maintien de l'ordre
"Le pire serait qu’un maintien de l’ordre trop musclé cristallise la colère et ramène du monde dans la rue la fois suivante", entrevoit une source policière. De l’autre côté de la balance, un maintien de l’ordre trop en retrait, voire absent, laisserait le champ libre aux casseurs. Sans compter la difficile maîtrise des réseaux sociaux qui, depuis les gilets jaunes, sont devenus le baromètre d’un maintien de l’ordre réussi.