"Le 5 décembre, on peut tous aller s’acheter un vélo", sourit un membre du gouvernement. Face à un mouvement de grève que la ministre des Transports, Élisabeth Borne, a jugé "un peu bizarre", jeudi matin, sur Europe 1, le gouvernement a réfléchi à un plan pour les transports. Alors que l'on présage d'un trafic ferroviaire fortement perturbé et d'une saturation du réseau routier, le pouvoir politique va proposer, selon les informations d'Europe 1, plusieurs solutions pour tenter de contrer le blocage annoncé du pays.
Limiter ses déplacements au maximum
Premier conseil du gouvernement : limiter ses déplacements quand cela est possible, en privilégiant le télétravail, ou le covoiturage. Pour ceux qui devront malgré tout voyager en transports en commun, notamment en Île-de-France, le ministère des Transports reste très prudent et ne se risque à aucune estimation de trafic. Seules les lignes de métro automatisées, à savoir les lignes 1 et 14, fonctionneront normalement. Aux heures de pointes, ils devraient y avoir tout de même quelques métros sur certaines lignes, comme la 4 ou la 7, grâce aux non-grévistes et à certains cadres. Certains bus devraient aussi circuler dans la capitale, et entre Paris et la banlieue.
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Le gouvernement promet par ailleurs d'encourager les compagnies de taxis et de VTC, qui devraient faire face à une très forte demande le 5 décembre prochain, à ne pas surfacturer les courses. Mais il est clair que la situation s'annonce particulièrement tendue pour les usagers. D'autant qu'en coulisses, le gouvernement se prépare à une mobilisation qui risque de durer plusieurs jours. Pour autant, il ne devrait pas faire appel à des réquisitions, même si le secrétaire d'État en charge des transports, Jean-Baptiste Djebarri, mobilise activement ses réseaux pour que certaines lignes en région parisienne soient compensées par des bus privés.