Une France à l'arrêt ce mardi 7 mars contre la réforme des retraites ? Le message est bien reçu par les gaziers et les électriciens. Depuis vendredi, les agents EDF ont ralenti la production d'électricité. Les routiers se sont joints au mouvement dimanche soir. Les premiers points de blocage signalés ce matin sont à Lesquin, région Hauts-de-France et à Rouen et Orléans. La journée de mardi s'annonce également noir du côté des transports. Les commerçants, invités à baisser le rideau, sont plutôt circonspects.
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"Il faut que je paye mon loyer"
Comme une majorité de commerçants, Annick ne fermera pas son magasin le mardi 7 mars. Elle est fleuriste sur un grand boulevard à Nice. "Je ne peux pas. J'ai trop de frais. Je comprends tout à fait la mobilisation. Mais la grève générale, ça m'inquiète beaucoup. Le 7 mars, je ne sais pas ce qu'on va trouver", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "Je suis solidaire, mais de l'autre côté, il faut que je paye mon loyer. Bien sûr que ce n'est pas très juste de travailler plus longtemps. Malgré toutes les grèves que font les gens, on voit un changement de notre gouvernement", détaille cette autre commerçante de prêt-à-porter.
Augmentation tarifaire
Pour Jean-Marie de Bézieux, président de la Fédération du commerce niçois et de l'artisanat, la grève n'est pas envisageable pour les commerçants : "On ne peut pas fermer parce qu'une journée de chiffre d'affaires, on en a besoin. On entend mais on ne peut pas se permettre. Ce sont des entreprises, ce sont des emplois. On a eu une période Covid-19 et nous avons dû faire face à des dépenses sans recettes. On a des augmentations tarifaires qui se font au niveau des matières premières et de nos produits".
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"On a aussi ce coût de l'énergie qui augmente et une modification du mode de consommation avec Internet qui explose. Aujourd'hui, c'est notre activité qui nous fait vivre. C'est notre activité qui sera peut-être notre retraite", poursuit-il. À la veille de la grève générale, les commerçants sont inquiets pour l'avenir.