Agents de la fonction publique, cheminots et salariés d'Air France sont appelés à se mobiliser jeudi. L'impact sera "limité" dans les écoles a voulu croire le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, mardi sur RTL. Mais le responsable gouvernemental s'est peut-être montré un peu trop optimiste. En effet, au moins un instituteur sur quatre devrait chômer l'école jeudi.
Pas de chiffres pour les collèges et les lycées. Il y aurait donc 25% d'enseignants grévistes en maternelle et en primaire jeudi, si l'on se fonde sur une moyenne nationale, calculée à partir des chiffres des syndicats. Ces enseignants doivent en effet déclarer qu'ils sont gréviste 48 heures à l'avance parce qu'ils travaillent avec de très jeunes enfants, qui ne peuvent pas rester à la porte de l'école. Les professeurs de collège et de lycée, eux, n'ont pas soumis à la même obligation. De ce côté, il est donc difficile de faire des prévisions.
Un risque pour le service minimum. Les départements qui devraient le plus se mobiliser sont le Loiret, autour d'Orléans, et le Puy-de-Dôme, avec 60% des instituteurs qui prévoient de faire grève. La Seine-Saint-Denis et Paris comptent entre 50 et 60% de grévistes déclarés parmi les instituteurs. Dans ces secteurs, il y a un risque que les enfants ne soient pas accueillis à l'école. Faute de personnel, même communal, pour encadrer les élèves, le service minimum d'accueil ne se met pas toujours en place les jours de grève de toute la fonction publique. Les syndicats tablent ainsi sur 10% des écoles fermées dans les Alpes-de-Haute-Provence, à Paris et en Seine-Maritime.
Jusqu'à 40% de grévistes en Seine-et-Marne. Le taux de grévistes devrait être un peu mois élevé dans le reste de l'Hexagone : ils sont 40% déclarés en Seine-et-Marne et dans le Gers, 30% en Loire-Atlantique et 25% dans l'Orne. Dans le Nord, la mobilisation semble plus faible. En effet, les vacances d'hiver viennent tout juste de se terminer, il a donc été plus difficile de mobiliser les professeurs.