Ile-de-France Mobilités (IDFM) a affrété 220 autocars et bus pour renforcer certaines liaisons de la banlieue parisienne touchées par la grève contre la réforme des retraites à la SNCF et la RATP, a annoncé mercredi Valérie Pécresse, la présidente de cette autorité régionale des transports. Il s'agit de "renforcer ou prolonger certaines lignes de bus en grande couronne, de façon à essayer de transporter le maximum de personnes sur des dessertes de rabattement majeures", comme entre Mantes-la-Jolie (Yvelines) et La Défense (Hauts-de-Seine), a résumé Valérie Pécresse. "Ça se prolongera évidemment aussi longtemps que la grève durera", a-t-elle ajouté.
"Faire le maximum avec les moyens dont on dispose"
IDFM a fait appel à des entreprises de transport, dont Transdev et Keolis (groupe SNCF), "qui ne sont pas en grève", a souligné l'élue, également présidente de la région Ile-de-France. "On veut vraiment faire le maximum avec les moyens dont on dispose", a-t-elle insisté. "On a 8 millions de Franciliens qui prennent les transports en commun tous les jours, donc 25.000 places de plus, ça ne suffira pas pour réaliser le service minimum à nous tout seuls !"
Outre la ligne A14 Express entre Mantes-la-Jolie et La Défense, sont notamment concernées la 11 entre Goussainville et Gonesse (Val d'Oise), de même que des liaisons entre Coulommiers et Chessy, entre Meaux et Chessy ou entre Nemours et Melun (Seine-et-Marne), selon l'autorité régionale.
"Renforcement des Noctiliens"
En outre, Valérie Pécresse a annoncé "un renforcement majeur des Noctilien", les bus de nuit suburbains, dont le premier départ sera avancé à 22H30 à partir des grandes gares parisiennes "de façon à pouvoir prendre en charge les naufragés des transports, c'est-à-dire ceux qui arrivent après le départ du dernier train et qui n'ont absolument plus aucune solution pour rentrer chez eux".
A la demande du gouvernement, la compagnie de "cars Macron" FlixBus avait brièvement ouvert une ligne nouvelle vendredi entre Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Paris-Bercy et Massy (Essonne), mais l'expérience avait tourné court, faute de communication... et de passagers.