Un fait complètement inédit. La filière hippique annule les courses prévues ce jeudi pour se rendre à une manifestation à Paris avec des associations et professionnels des courses. Les professionnels du secteur protestent contre un projet de hausse de la fiscalité sur les paris, malgré les assurances données par le ministre du Budget. Ces annulations sont rarissimes en France.
L'épidémie du Covid-19
Les dernières annulations de courses hippiques remontent à la période du Coronavrius. L'épidémie, qui a placé la France sous confinement, n'a pas épargné ce secteur. Le PMU, contrôlé par LeTROT et France Galop, sociétés mères chargées de l’organisation des courses de chevaux, avaient décidé de suspendre les courses à compter du 17 mars 2020. Le PMU était en perte au mois d'avril 2020 pour la première fois de son histoire.
Deux mois après, ces courses ont repris le 11 mai et se sont produites dans des conditions sanitaires très strictes. "Mais en l'espace de 5 semaines, nous sommes revenus à 100 % de notre activité. Sur les deux dernières, le volume des mises augmente de l'ordre de 3 à 4 % au sein du réseau de points de vente, et la progression atteint 30 % sur Internet", expliquait Cyril Linette, ancien directeur général du PMU, dans les colonnes des Echos en juillet 2020.
La Seconde Guerre mondiale
Le deuxième cas de figure d'annulation des courses hippiques dans l'Hexagone s'est déroulé lors de la Seconde Guerre mondiale, entre 1940 et 1945. Tout s'est arrêté ou presque.
Selon LeTrot, le nombre de trotteurs, qui courent dans l'année, tombe à 715 contre 2.307 en 1939. Il faudra attendre 1947, pour retrouver les chiffres d'avant-guerre et 1977 pour voir ce nombre franchir la barre des 10.000 trotteurs.