Les salariés de l'électricité et du gaz ont décidé de maintenir leur préavis de grève national pour les salaires, une grève reconductible à compter de jeudi, qui pourrait se traduire par des coupures "ciblées", selon la CGT, qui fait partie de l'interfédérale à l'initiative de ce mouvement. La CFE-Energies, la CFDT Chimie-Energie, la FNEM-FO et la FNME-CGT ont décidé d'appeler à une grève nationale pour obtenir une revalorisation de la grille des salaires prenant en compte l'inflation.
Le Maire appelle à les entreprises à augmenter les salaires
"La mobilisation de demain se prépare un peu dans toutes les entreprises", a indiqué à l'AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, qui déplore l'absence de rencontre avec les employeurs à ce stade. "Il semblerait que nos employeurs souhaitent rencontrer les organisations syndicales le 20 juin, après les législatives. (...) Il y a un préavis, ils en ont connaissance depuis 15 jours, s'ils ont des choses à nous dire, ils pourraient nous contacter et faire des annonces, là, tout de suite, plutôt que de laisser partir à la grève (...) alors que même le gouvernement dit qu'il faut desserrer la ceinture", a déploré Fabrice Coudour.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a notamment appelé les entreprises "qui ont les marges de manœuvre suffisantes" à augmenter les salaires, dans un entretien au Figaro paru mercredi. L'appel à la grève va aussi se traduire par une "reprise en main de l'outil de travail", selon Fabrice Coudour, qui a évoqué des coupures "ciblées", dans des "lieux de décision de nos entreprises ou du gouvernement".
Des salariés de RTE en grève depuis trois mois
"Notre but, ce n'est pas de toucher les usagers qui vivent suffisamment la crise avec l'augmentation des factures et la baisse de pouvoir d'achat" ou les industriels, a souligné Fabrice Coudour, qui souhaite avant tout un "impact économique pour (les) employeurs".
Cette grève nationale intervient alors que des salariés de RTE, gestionnaire du réseau électrique à haute tension français, observent un mouvement de grève depuis plus de trois mois, également pour obtenir une revalorisation des salaires. Le mouvement est toujours en cours, a indiqué la CGT du groupe, jointe mercredi.