Le trafic sera "très fortement perturbé" mardi pour les trains de banlieue et RER exploités par la SNCF en raison d'une grève des cheminots franciliens à la veille d'une journée de négociations sur les primes perçues pendant les Jeux olympiques, a annoncé Transilien SNCF vendredi.
Des négociations toujours en cours
Sud-Rail et la CGT-Cheminots sont à l'origine de cet appel à la mobilisation, rejoints par endroit par l'Unsa-Ferroviaire. La grève tombe le lendemain du lundi de Pentecôte et Transilien, qui gère les activités des trains de banlieue en Ile-de-France pour la SNCF, recommande de différer ses déplacements ou de privilégier le télétravail.
Les négociations concernant les primes allouées aux cheminots mobilisées pendant les Jeux olympiques sont toujours en cours à la SNCF et une réunion conclusive doit avoir lieu mercredi, au lendemain de la grève. À l'inverse, à la RATP, les négociations sont terminées depuis lundi et les agents toucheront en moyenne une prime de 1.000 euros brut mais qui pourra aller jusqu'à 2.500 euros pour les conducteurs du métro et du RER particulièrement sollicités.
"Une charge de travail conséquente"
"On a trouvé que la négociation trainait un peu et on a voulu provoquer les choses", a expliqué l'AFP Fabien Villedieu, secrétaire fédéral Sud-Rail. "On a une charge de travail conséquente avec 4.500 trains supplémentaires au mois d'août, donc toute une série de collègues ne pourront pas partir en vacances", a-t-il rappelé. Des mouvements de grève similaires ont eu lieu dans les transports à l'approche des Jeux à Rio de Janeiro en 2016 ou à Londres en 2012, a-t-il souligné, précisant que "le seul endroit où il n'y en a pas eu, c'est la Chine".
D'après lui, au moins 90% des conducteurs de la ligne R du Transilien et du RER D devraient être en grève mardi. La SNCF gère en Ile-de-France tous les trains de banlieue, les RER C, D et E, et une partie des RER A et B.