Seuls trois TGV sur dix circuleront ce lundi sur l'Axe Atlantique ce lundi. Le trafic ferroviaire sera fortement perturbé dans les gares de l'Ouest de la France en raison d'un mouvement de grève. Des agents de maintenance dénoncent, en effet, depuis une semaine, la réorganisation de leur travail sans aucun dialogue avec la direction. Eric Meyer du syndicat Sud Rail, a ainsi dénoncé "l'absence de dialogue entre les agents de production et la direction", au micro d'Europe 1. "Si les usagers veulent demander des comptes, il faut qu'ils demandent à la direction et non aux agents qui subissent les décisions qui sont prises au plus haut niveau", a-t-il ajouté au micro d'Europe 1.
"Nous avons besoin du ferroviaire"
Bruno Gazeau, le président de la FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) a également évoqué les nombreux conflits sociaux récents et l'impact qu'ils peuvent avoir sur les voyageurs. "Cela fait une semaine que ce mouvement dure mais cela fait plus longtemps que de nombreux conflits sociaux se succèdent qu’il soient nationaux ou régionaux. La FNAUT ne conteste pas le droit de grève, qui est dans la constitution, mais elle appelle à ce que le dialogue social dans l’entreprise permettent de résoudre les problèmes d’organisation du travail qui, dans une autre entreprise, pourraient se résoudre sans forcément aller jusqu’au conflit", a-t-il déclaré.
Le président de la FNAUT s'est dit particulièrement inquiet par l'appel à la grève illimitée lancé pour le 5 décembre prochain : "La journée du 5 décembre nous inquiète énormément. Cela arrive, en plus, au moment où les usagers sont de plus en plus nombreux à apprécier le ferroviaire. On a un besoin de ferroviaire, il faut que l’entreprise se mette en position d’y répondre".
En parallèle des conflits sociaux, les intempéries ont également récemment impacté le trafic dans le sud de la France. Un tronçon est ainsi complètement bloqué entre Sète et Béziers et, d'après les informations d'Europe 1, le trafic ne devrait pas reprendre avant le 15 novembre, au lieu du 4 novembre. "La SNCF n’est pas responsable des conditions climatiques par contre elle est responsable de trouver des moyens de remplacement, soit des itinéraires de détournement pour trouver d’autres voies soit la mise en place d'autocars qui conviennent. Même si je ne nie pas les difficultés parce que tout le monde veut des autocars en ce moment et qu'il n'y a pas suffisamment de moyens", a-t-il ajouté au micro d'Europe 1.