C'est le coup d'envoi de la troisième séquence de la grève perlée de la SNCF. Et nouveau casse-tête pour les usagers pour se rendre au travail, ou emmener les enfants à l'école. Depuis le début du mouvement, Europe 1 suit une famille vivant dans le Val d'Oise : David, Armelle et leur deux enfants.
"Un jour de grève, il y a vraiment beaucoup de monde dans le train", explique David. Depuis le début du mouvement le 3 avril dernier, ce père de famille se réveille en avance d'une heure et s'adonne à une véritable course contre la montre pour arriver à sa gare habituelle. Malgré tout, il semble avoir pris ses marques, "Il y a des trains, mais ils sont blindés par rapport à d'habitude. Là on voit la différence parce que les gens sont stressés, ils ont tous peur de ne pas pouvoir monter dans train", ajoute-t-il.
Pas question de rater son train de 7h30 donc, et même avec cette technique, ce banquier à trois fois moins de chances d'arriver à l'heure au travail dans le centre de Paris. Et en ce qui concerne le retour, c'est la même musique : "Je m'occupe des enfants le soir, et comme le train de 17h30 est blindé, il peut partir un peu plus tard et s'arrêter plus longtemps à chaque gare", explique David. "Donc je peux éventuellement prendre les enfants avec cinq ou dix minutes de retard".
Philosophe, David prend son mal en patience, tant qu'il arrive à circuler, d'autant qu'il a de la chance : son trajet est direct. Dans le cas contraire, il aurait beaucoup plus de mal, avec cette cohue quotidienne, à rentrer à l'heure chez lui pour s'occuper de ses enfants.