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Tiphaine Dubuard / Crédits photo : Maxime Gruss / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
La circulation ferroviaire sera "normale ce week-end", avec "quelques perturbations localisées", malgré la grève des aiguilleurs, a annoncé la direction de la SNCF ce mercredi. Si cette grève affectera, cette fois-ci, marginalement les usagers, elle ne sera pas sans conséquences sur les finances de la compagnie ferroviaire. 

La circulation ferroviaire sera "normale ce weekend" avec "quelques perturbations localisées" en raison d'une grève des aiguilleurs, a annoncé la direction de la SNCF mercredi. Les aiguilleurs, chargés de réguler la circulation sur le réseau, sont appelés à cesser le travail par Sud-Rail les vendredi 23 et samedi 24 février, une semaine après une grève des contrôleurs très suivie qui a entraîné l'annulation d'un train sur deux sur les grandes lignes. La multiplication des grèves est une mauvaise nouvelle pour les finances de la SNCF. En 20 ans, ce sont cinq millions de journées de travail qui ont été perdues.

700 millions d'euros de perdus pendant les grèves contre la réforme des retraites

Au premier semestre de l'année dernière, plus de 350.000 journées n'ont pas été travaillées. Ces absences coûtent très cher à l'entreprise : en décembre 2019, lors de la mobilisation contre la réforme des retraites, la SNCF a dénombré quasiment 330.000 journées non travaillées avec 700 millions d'euros de chiffre d'affaires perdus.

D'après Stéphane Sirot, historien spécialiste des grèves, les cheminots abusent de leur pouvoir de nuisance : "Le nombre de journées de grève et de conflit SNCF a eu tendance à croître. Le secteur des chemins de fer est tout à fait important en matière économique, en matière de déplacement des populations et, a fortiori, il l'est de plus en plus". Ces mobilisations sont d'autant plus massives que les agents de la SNCF sont trois fois plus syndiqués que le reste des salariés français.