Est-ce le début de la fin ou juste une exception ? La mobilisation de ce samedi contre la réforme des retraites a été la plus faible depuis le début du mouvement : 368.000 manifestants recensés par le ministère de l'Intérieur, près d'un million par la CGT. Mais l'intersyndicale prévoit déjà une nouvelle journée de mobilisation mercredi, en plus des grèves reconductibles qui se poursuivent. Alors sur les rails, dans le métro, sur la route ou dans les airs, à quoi faut-il s'attendre pour la semaine qui arrive ?
Difficultés du côté du trafic ferroviaire
À cette heure, difficile de savoir avec précision l'ampleur des perturbations, mais ce qui est certain, c'est qu'il y en aura. Côté transports parisiens, la RATP annonce que le trafic sera quasiment normal sur toutes les lignes, excepté le RER B, avec seulement deux trains en circulation sur trois. C'est plus compliqué du côté de la SNCF : de nombreux trains ont été annulés ce week-end et ça devrait être à peu près la même situation ce lundi et les jours qui suivent. La SNCF appelle même les voyageurs qui le peuvent à annuler ou reporter leur déplacement. Enfin, pour ce qui est des transports aériens, cette semaine, les compagnies prévoient l'annulation de trois vols sur dix dans la plupart des aéroports français.
Et côté carburant, avec les grèves des raffineries et des transporteurs, est-ce qu'on va pouvoir faire le plein sereinement et normalement, surtout cette semaine ? Ce dimanche matin, à peine 5 % des stations service auraient des problèmes d'approvisionnement.
Pas de difficulté du côté des carburants
"Le blocage de ces dépôts de raffineries amène à ce qu'il faille aller sur d'autres dépôts pour réapprovisionner les stations service", explique Frédéric Plan, le délégué général de la Fédération des combustibles et des carburants. "Ça veut dire un peu plus de temps pour réapprovisionner la station. Voilà, donc on aura dans cette perspective de durcissement du mouvement des coups d'accordéon plus fréquents, mais sans rupture d'approvisionnement réelle."
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Sans rupture d'approvisionnement, à la condition que les Français n'aillent pas faire leur plein alors qu'ils n'en ont pas besoin par peur d'une pénurie. Si c'était le cas, ils créeraient alors une demande anormale. Et comme il est plus compliqué de réapprovisionner les stations à cause des blocages, là il y aurait un risque réel de manque, comme cela avait été le cas en octobre dernier.