Guadeloupe : une enquête ouverte après des faits présumés de violence policière
En Guadeloupe, une enquête a été ouverte afin de déterminer si l'usage de la matraque par un gendarme était "justifié" lors de l'interpellation d'un jeune homme dans le cadre d'un contrôle pour non port du masque mercredi à Terre-de-Haut, aux Saintes.
Une enquête a été ouverte en Guadeloupe pour déterminer si l'usage de la matraque par un gendarme était "justifié" lors d'une interpellation mercredi à Terre-de-Haut, aux Saintes, dans le cadre d'un contrôle pour non port du masque, a-t-on appris de source judiciaire.
S'il apparaît à l'issue de cette enquête, ouverte vendredi, qu’une infraction a pu être commise, le parquet de Basse-Terre entamera "des poursuites judiciaires" contre ce gendarme, indique le vice-procureur de la République de Basse-Terre, Emmanuel Delorme, dans un communiqué.
"Plusieurs coups" portés au jeune homme
Deux gendarmes procédaient, mercredi en fin de matinée, à un contrôle du port du masque dans le bourg de l'île, où circuler masqué est obligatoire depuis le 15 août. À l'injonction de mettre un masque, un jeune homme "a refusé de s'exécuter, tout en leur tenant des propos outrageants", a rapporté le vice-procureur. Les gendarmes ont alors voulu l'interpeller.
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"L'intéressé a résisté et proféré des insultes, commettant ainsi les délits de rébellion et outrage, sans toutefois commettre de violences sur les gendarmes. L'un des gendarmes a fait usage de sa matraque téléscopique et porté plusieurs coups au jeune homme", poursuit le vice-procureur.
Une interpellation filmée et diffusée sur les réseaux sociaux
Emmené en garde à vue, le jeune homme a été libéré le jour même, alors qu'une manifestation devant les grilles de la gendarmerie a réuni "une centaine de personnes", d'après le maire de Terre-De-Haut, Hilaire Brudey, à la télévision locale Canal 10.
L'interpellation avait été filmée et la vidéo partagée plus de 3.000 fois sur les réseaux sociaux. Le jeune homme a déposé plainte pour "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique avec incapacité totale de travail n'excédant pas 8 jours".