Les organisateurs du mouvement social en cours en Guyane ont réclamé samedi un "nouveau statut" pour ce territoire. 1:39
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Des centaines de Guyanais continuent leur mobilisation devant la Préfecture à Cayenne, alors que le collectif réclame un "statut particulier" pour le territoire.
REPORTAGE

Malgré le plan de plus d'un milliard d'euros proposé par le gouvernement au territoire guyanais, il n'y a toujours pas de sortie de crise. En effet, ces propositions ont été jugées "non satisfaisantes" par le collectif qui regroupe l'ensemble des grévistes en Guyane, tandis que les négociations se poursuivent avec la ministre des Outre-Mer, restée sur place dimanche. 

"On nous a trop roulé dans la boue". Pendant ce temps, des centaines de manifestants attendent devant la Préfecture, à Cayenne, pour soutenir le collectif à l'origine du mouvement social. Présente depuis une vingtaine d'heures sous la fenêtre de la ministre, une manifestante s'explique au micro d'Europe 1 : "On reste là, on attend. Il faut qu'elle nous donne tout ce qu'elle a promis. Nous sommes déterminés, on nous a trop roulé dans la boue, dans la farine. On nous promet le ciel et la terre et quand ils seront partis, 'Nada'". 

"Beaucoup en avaient marre mais n'osaient pas le dire". Alors qu'au balcon les membres du collectif ont appelé les habitants de tout le département à se rassembler, ils sont des centaines. "Beaucoup de personnes en avaient marre mais n'osaient pas le dire. Le fait que les collectifs se soient mis en route, je pense qu'on s'est retrouvé en eux et là nous avons trouvé la force, tous ensemble, de porter nos revendications", ajoute de son côté une autre gréviste. 

Un "statut particulier". Les organisateurs du mouvement social en cours en Guyane ont réclamé samedi un "nouveau statut" pour ce territoire. Le collectif "Pou La Gwiyann dékolé", qui regroupe l'ensemble des mouvements protestataires, "demande au président de la République et au gouvernement d'entamer les discussions avec la société guyanaise afin d'ouvrir un débat clair, transparent, visant à doter notre pays, trop éloigné des centres de décisions hexagonaux, un statut particulier pour la Guyane".