À l'approche de la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école, le 2 novembre prochain, et après le tragique suicide du jeune Nicolas à Poissy, les mesures qui existent pour protéger les enfants et adolescents sont sous le feu des projecteurs. Le harcèlement scolaire peut entraîner un décrochage scolaire, de l'anxiété, une dépression et peut même provoquer des conduites autodestructrices ou suicidaires.
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Maux de tête, eczéma, maux de ventre...
Certains signes doivent alerter les parents et les professeurs. "Lorsqu'il y a des manifestations psychosomatiques, ça peut être des maux de tête, de l'eczéma, mais aussi des maux de ventre ou encore des cauchemars, c'est là qu'il faut commencer à s'interroger", a détaillé Claire Dahan, psychologue clinicienne au micro d’Europe 1.
Mais comment peut-on agir face à la détresse exprimée par l'enfant ou l'adolescent ? "Moi, je pense qu'il faut y aller frontalement, nous ne sommes pas obligés d'employer des termes comme 'as-tu subi du harcèlement scolaire ?', on peut simplement demander à l'enfant si on l'embête à l'école. Il faut savoir que les enfants ne parlent pas du harcèlement parce qu'ils ont peur qu'on intervienne à leur place et que ça engendre des représailles", a rapporté la psychologue clinicienne. Claire Dahan insiste, mais même si c'est difficile, il ne faut pas agir sans l'autorisation de l'enfant, cela risquerait de renforcer son sentiment d'impuissance et d'incapacité à contrôler la situation.