Sa vidéo a ému des centaines de milliers de personnes. Charlie, un petit garçon de 7 ans, y dénonce le harcèlement dont il est victime dans son école. En larmes, l'enfant confie même songer au suicide. "J'ai envie de rejoindre le Bon Dieu pour toujours !", lâche-t-il dans un nouveau sanglot. Sa mère, Sandrine, a déposé plainte en octobre auprès de la gendarmerie. Une plainte qui devrait néanmoins être classée sans suite. "Mon fils ne s'invente pas une vie", garantit la maman sur Europe 1, jeudi.
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Violences physiques et verbales. "Ce qu'il a vécu, ça a été des coups, des violences, des affaires arrachées... On lui a craché dessus, on lui a dit qu'il était moche, con…", explique d'abord Sandrine, au micro de Matthieu Belliard. "Ça a commencé en CP, donc l'année dernière. Je me suis dit que ça allait peut-être se calmer cette année. Mais ça a recommencé", déplore la mère de famille.
"Tapé tous les jours" par un camarade, un enfant de 7 ans dit vouloir mourir dans une vidéo déchirante :
Le procureur minimise. Les faits se sont déroulés dans un établissement catholique privé de l'Aisne. Mais dans la presse locale, le procureur de la République de Laon, Baptiste Porcher, fait savoir que la plainte déposée "devrait être classée sans suite". "La seule scène de 'violences' avérée, si tant est qu’on puisse la qualifier ainsi, est un tacle lors d’une partie de football', assure-t-il dans L'Union. L’enfant mis en cause, lui, a simplement reconnu avoir placé une boule de neige dans le cartable de son camarade. Un fait pour lequel il a d'ailleurs été sanctionné.
Mon fils aurait menti ? "Impossible !" "Cette histoire de boule de neige, je viens juste de la découvrir. Charlie ne m'en a jamais parlé", affirme toutefois Sandrine. "Je ne connaissais même pas le nom du procureur…", poursuit-elle la gorge serrée. Pour elle, "c'est impossible" d'imaginer son fils mentir. "N'importe qui peut lui poser des questions : ce n'est pas prémédité. Mon enfant ne s'invente pas une vie, ce n'est pas un petit garçon qui ment !", répète-t-elle encore.
"On me montre du doigt". "Choquée", Sandrine l'a aussi été au moment d'amener son fils à l'école, jeudi matin. "Il y avait les gendarmes devant l'école. J'ai appris que les gendarmes étaient venus pour qu'il n'y ait pas de violences envers moi et mon fils. (…) On me montre du doigt", déplore-t-elle. En France, le harcèlement scolaire touche un élève sur dix. Environ 5% d'entre eux sont même sévèrement ou très sévèrement harcelés.