Un collectif de 500 militants et élus de tous bords publie mardi un appel dans Libération "pour que l'impunité cesse" contre les auteurs de harcèlement sexuel, au lendemain des accusations visant l'élu écologiste Denis Baupin.
Difficile d'en parler. Le collectif "Levons l'omerta", à l'initiative duquel on retrouve notamment la féministe Caroline de Haas, écrit que "la difficulté des femmes à parler de ce type de violences est générale, mais sans doute amplifiée dans le microcosme politique, où elles doivent plus qu'ailleurs ne jamais paraître faibles, incarner une posture inverse à celle d'une victime".
La culpabilité doit changer de camp. "Pour que ce soit le comportement des hommes qui change et non celui des femmes qui s'adapte, pour que les choses bougent enfin et que l'impunité cesse, pour que la culpabilité change de camp, il faut parler", écrivent les signataires qui veulent "juste dire ici merci" aux femmes "qui ont eu le courage de briser la loi du silence".
Le député écologiste Denis Baupin a démissionné lundi de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale quelques heures après avoir été mis en cause par des élues écologistes pour "harcèlement" ou "agression sexuelle", des accusations qu'il conteste.