Les enquêtes pour infractions sexuelles ont augmenté de 13% dans la foulée des mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc. Le ministère de la Justice a publié des chiffres inédits qui montrent clairement une hausse sur un an depuis octobre 2017, date de l’éclatement de l’affaire Harvey Weinstein, révèle samedi Le Parisien. L’augmentation est particulièrement forte pour les enquêtes pour harcèlement sexuels (+35%), puis celles concernant les affaires de viols (+14%) et d’agression sexuelles (+11%). Les affaires non classées sont, en parallèle, en hausse de 10%.
Ces chiffres confirment la tendance observée par le ministère de l’Intérieur, qui a enregistré un bond des plaintes pour viols de 17% en 2018.
Baisse des condamnations entre 2007 et 2016. Il faudra cependant patienter pour savoir si cette hausse des enquêtes pour infractions sexuelles se traduira par des condamnations. Entre 2007 et 2016, les condamnations pour violences sexuelles (viol, agression sexuelle ou atteinte sexuelle) ont ainsi baissé de 25%, selon des chiffres du ministère de la Justice.
Si le nombre de condamnations a baissé, les peines prononcées ont été alourdies sur cette même période, aussi bien pour les viols que pour les agressions sexuelles. En moyenne, la peine est de 9,6 ans de prison pour un majeur condamné pour viol.